Un destin simple mais formidable...

La jeune femme de 21 ans venait de faire son premier pas sur les terres où elle allait travailler à présent. Cela l'enchantait plus que tout de pouvoir réaliser son travail dans cet endroit, c'est-à-dire l'exercer sur les chevaux des parages. Mais en fait, ce qui lui plaisait le plus, c'était de pouvoir admirer le beau paysage qui s'étendait à côté. Une plaine magnifique, verdoyante... Son coeur battait un peu plus rapidement que la normale, excitée à l'idée de commencer une vie un peu différente de celle qu'elle avait entamée. Ses cheveux, flottant dans le vent, paraissaient sombre, même presque noir à cause du manque de soleil.
Un cheval galopait seul, dans un pré, il paraissait un peu mal en point, et c'est grâce à cette vision qu'elle se rappela maintenant pourquoi elle était venue ici: soigner les problèmes des chevaux pour pouvoir marcher correctement c'est à dire l'éthologie. Elle prenait un rare plaisir à laisser ses pensées divaguer et prendre le dessus dans son esprit un peu embrouillé. Depuis maintenant quelques temps, elle s'intéressait à devenir éthologue, car elle aimait toucher, et pouvoir ressentir ce que sentait le cheval, comme ils le font si bien quand on est sur leur dos.
Elle n'avait pas hésité une seconde et s'était lancée dans ses études de vétérinaire un peu plus spéciale.
Ses yeux brillaient malgré les nuages apparant dans le ciel, brillaient, brillaient d'impatience.
Elle voulait enfin rencontrer des personnes de ce monde équin, autres que ses propres parents ou sa famille.
En fait elle disait qu'elle faisait de l'éthologie, mais elle n'en avait rien fait! Elle rééduquait juste les animaux, mais elle adore maximiser les choses.

Natacha continuait d'explorer la clinique, commencant à découvrir un peu tout le matériel. Après s'être débatue une bonne dei-heure avec l'ordinateur pour installer tous les programmes dont elle avait besoin, elle l'abandonna à son chargement et se mit à explorer les écuries. Puis, soudain, sans savoir pourquoi, elle se sentit le besoin d'aller prendre l'air et d'aller voir Espera, la vieille jument de la clinique, qui avait été sauvée grâce aux soins des villageois de Nickwall. Natacha sétait promise d'aller l'examiner, et elle ne l'avait pas encore fait. Elle sortit donc dés écuries, sa blouse blanche ouverte volant sur les côtés, les mains dans les poches, le regard rivé au sol. Le soleil continuait d'écraser la ville de ses rayns soi-disants bienfaiteurs, mais il faisait de plus en plus chaud. Réalisant soudain que Espera serait quatre fois mieux dans les boxs cliamtisés que dans ce pré sous un soleil de plomb, Natacha retourna chercher un licol et une longe, puis ressortit en marchant vivement. Elle n'avait qu'un but, le pré, et elle ne remarqua donc pas la jeune fille qui était accoudée à la barrière des prés. Elle s'approcha d'Espera, qui se alissa faire sans histoires, et Natacha, la longe dans une main, l'autre dans sa poche, retourna vers la sortie et ne remarqua l'inconnue qu'une fois la vieille jument sortie du pré. Immédiatement, Natacha se raidit toute entière, et sa bouche s'ouvrit, mais aucun son n'en sortit. Elle la referma, puis, d'une petite voix, la salua assez timidement.

" Bonjour... Je suis Natacha Liddle, la vétérinaire. "

Comprenant qu'il lui fallait se forcer à interagir avec les autres, elle proposa poliment en caressant le chanfrein de Espera :

" Je... J'allais l'examiner. Tu... enfin vous... vous pouvez venir avec moi, si vous voulez... "

La jeune rééducatrice avait vu la jeune femme avec sa blouse blanche entrer dans le pré, avec un licol rouge. Apparemment elle allait chercher le cheval qui galopait à plusieurs reprises dans le champs. Elle souriait en voyant cette femme approcher si aisément de la jument dans le pré. Elle devina tout de suite qu'elle l'avait déjà connue auparavant. Puis, la jeune femme arriva près d'elle, un peu gênée. Elle lui souria amicalement pour qu'elle se sente un peu plus à l'aise, et qu'elle ne reste pas plantée là à bafouiller et à manger ses mots.
Elle se présenta, et elle se prénommait sans aucuns doutes Natacha Liddle. Dès qu'elle entendit qu'elle était vétérinaire, elle ouvrit grand les yeux et demanda tout de suite:

-Vous êtes là depuis longtemps?

Elle la regardait avec un air assez stupéfait, mais qu'elle perdit tout de suite pour laisser place à un autre sourire qui lui était familier, celui naturel. Elle était très nature, et adorait....Qu'on la reconnaisse? Mais elle ne s'était pas présentée!

-Désolée, je m'appelle Julia Cofferpield!

Elle lui tendit la main pour la lui serrer, en guise de signe de salu de trvail, ou plutôt de collègue.

Natacha avait presque honte d'être ainsi. Mais était-ce sa faute ? Etait-ce sa faute si elle avait eu une enfance si douloureuse ? Non. Du moins, elle l'éspérait. Elle caressa doucement Espera, dernier réconfort dans ce grand moment de solitude. mais soudain, sa conscience lui redonna un coup de fouet. Qu'elle se reprenne, bon sang ! Oui, la vie était dure, mais elle avait de la chance, maintenant. Elle afficha un grand sourire, inspira un bon coup après la dernière phrase et en serrant la main de la jeune femme, dit posément :

" Vous excuserez ma manière de parler. Mais je bégaillais fort étant petite, je fais ce que je peux. "

Elle lui sourit et la pria de la tutoyer et de l'appeler par son prénom, c'était mieux. Puis, accompagnée de Mlle Coperfield, elle se dirigea vers les écuries, où elle installa Espera dans un box avec paddock, le 40. Elle posa le licol sur le crochet à l'aant du box, et fit rapidement visiter la clinique à la rééducatrice. Puis, elle lui indiqua la pièce à vivre où elle pourrait trouver sa blouse si elle le désirait. Ensuite, de commun accord, elle retournèrent près d'Espera et la sortirent de son box pour l'emmener dans le rond de longe, où une fois Espera au pas, Natacha tendit la longe de travail à sa collègue :

" Vous... vous voulez ? "

Son sourire se baissa, mais juste pour laisser place à son expression familière.
Elle était toujours sûre d'elle et savait ce qu'elle faisait, prête à foncer tête basse, ce qui pouvait être un certain défaut. Puis elle suivit Natacha qui la conduisait certainement au boxes.

-Ce n'est rien, je trouves que c'est plutôt drôle de vous voir vous agitez un petit peu.

Elle souriait naturellement sans trop se poser de questions. Son coeur battait régulièrement et sa tension était plutôt faible, mais cela était très naturel et elle ne s'en inquiétait jamais. Pourtant son médecin la mettait assez souvent en garde. Le jument était très belle mais ne semblait pas en super forme. Elle aurait adorée pouvoir la touchée, et analyser ses membres mais elle se contenta de sourire tout en la contemplant. Lorsqu'elle lui proposa la longe pour la tenir, elle répondit oui de la tête, un petit peu curieuse de voir comment se débrouillait la jument.

-Oui, merci!

La jument se débrouillait parfaitement bien, acceptait de partir au trot, au galop, mais au bout d'un moment elle ralentit l'allure, pour s'arrêter complètement. Elle était assez curieuse de nature, et voulait absolument la toucher. Sans cacher sa curiosité et elle répondit.

-Puis-je la toucher, ou plutôt juste l'inspecter? Elle à l'air un peu fébrile...

Natacha lui sourit mais se concentra pleinement sur les mouvements de Espera. Elle avait une bonne locomotion, quoique cette légère raideur dans les membres serait à travailler. Elle manquait d'exercice, mais un bilan complet de santé ne fait jamais de mal à une vieille jument. Mais la vétérinaire avait envie de voir de quoi Julia était capable. Lorsqu'Espera s'arrêta, Natacha s'approcha, pour prendre son pouls et vérifier quelques petites choses. Puis, ayant quitter comme à l'habitude sa peau de jeune femme fragile pour celle de vétérinaire assurée, elle contasta simplement :

" C'est bien ce qu'on m'avait dit. Elle fatigue vite. C'est normal, elle est revenue de loin. "

Elle nota le principal sur la fiche, puis écouta Julia tout en continuant une inspection générale d'Espera.

" La toucher ? Mais bien sûr ! Je vous en en prie... "

Natacha aissa la place à Julia en lui tendant la longe pour éviter qu'Espera ne fuie.

Cette jument était assez incroyable... Malgré son intense envie d'arrêter le travail, elle continuait jusqu'à en suer et à en baver. Elle était vouer à sa capacité de réussir.
Julia regarda comment se débrouillait la jeune femme, et comment elle notait ce qu'elle observait pour en prendre conscience pour un peu plus tard. Elle lui fit un signe de tête et lui répondit:

-Merci

Elle se permetta alors d'aller voir la jument essouflée, et épuisée. Elle était trop fatiguée pour continuer, et ça se voyait.
Lorsqu'elle descendait doucement mais sûrement sur les chaque membres de la jument, elle ne disait rien, jusqu'au dernier membre: le postérieur droit.
Elle sentit qu'elle avait un peu enflée, et qu'elle était toute chaude.
Elle revint à sa place d'admiration, et demanda à la femme vétérinaire qui était à ses côtés.

-Depuis combien de temps se comporte-t-elle ainsi?

Elle semblait dédaigneuse et elle réfléchissait inlassablement sur son cas.

L'air dédaigneux de la femme à côté d'elle commencait à l'énerver. Tout doucement, mais elle se sentait déja tendue. Ah mais ! Non seulement elle la trouvait marrante lorsqu'elle bafouillait un peu, mais en plus, elle semblait mettre en doute le travail éxécuté par Natacha. Et cela, la vétérinaire détestait. depuis toujours, on l'avait félicitée pour aller jusqu'au bout de ses raisonnement, et de réfléchir calmement pendant des jours entiers au cas d'une seul animal. Elle était considérée comme une des meilleurs étudienates de l'école vétérinaire d'où elle venait, et cette Julia semblait la prendre de haut ! Non pas que natacha soit contre un avis extérieur, mais si c'était pour le demander sur ce ton-mà, elle n'en avait pas besoin. Elle reprit la longe des mains de la rééducatrice, métier qu'elle avait toujours profondément respecté, et se dirigea vers la jument fatiguée. Celle-ci se frotta doucement contre Natacha qui rattacha la longe tressé au licol de corde. Elle répondit poliment à Julia, avec soudain une assurance extraordinaire :

- Comme vous aurez pu le remarquer, cette jument est vieile et porte des cicatrices. Etant jeune, elle a combattu une infection très grave et en est réchappée. Mais elle est maintenant affaiblie. De plus, le gonflement au niveau du postérieur est normal. On a faillit le lui oter, et depuis, il n'a plus jamais dégonflé.

Elle la fixa un moment et faisant marcher doucement Espera, qui reprenait peu à peu son souffle et des forces. Ensuite, elle invita Julia à la suivrepour un check-up complet dans la salle de consultation.

Autant le savoir, Natacha avait laissé apparaître une pointe d'amertume sur son visage, les traits tirés, laissant son visage crispé. Elle ne semblait pas aimer la réaction soudaine qu'avait Julia d'examiner la jument. Julia comprenait parfaitement les réactions qu'avaient les autres envers elle, car un de ses points faibles étaient de toujours vouloir plus que ce qu'elle avait, de toujours vouloir savoir pourquoi une chose c'était passée.
Voyant ainsi le comportement de Natacha, Julia fit un mouvement de côté, se laissant prendre la longe des mains. Elle la regardait pas du tout étonnée, mais gênée d'elle-même.

-Veuillez m'excuser de vouloir toujours vérifier les choses. Je sens que vous avez une pointe de colère en vous, non?

Elle prit un sourire décontracté, enfin un peu crispé, essayant de détendre l'atmosphère très tendue. Son coeur ne battait pas normalement, et pourtant son pouls était bien normal. Elle dissipa peu à peu le sourire qu'elle avait fait apparaître pour laisser place à son expression normale, qu'elle prenait tout les jours.

-J'espère que je ne vous ai pas trop énervée. Je suis trop dans la perfection, un de mes gros défauts.

Elle emboita la marche de Natacha, la suivant de près, pour se laisser guider là où elle avait décidé. Tout en marchant, elle réfléchissait aux blessures de la vieille jument, sans parler à voix haute pour ne pas laisser Natacha qu'elle reprenait un air hautain. Elle ne voulait pas partir sur de mauvaises bases avec cette jeune vétérinaire qui semblait parfaitement expérimentée. Elle ne contesterait d'ailleurs jamais ce qu'elle dirait en tant que diagnostic par la suite, lui faisant confiance...